TEMOIGNAGE DE HALIMA, 25 ANS, DAKAR

Sénégalaise, Halima vient tout juste de fêter ses 25 ans. Après un Baccalauréat en Sciences Sociales Humaines obtenu à Dakar, elle est partie suivre une formation en journalisme et communication à Rabat au Maroc. Sa licence professionnelle en poche, elle décide de poursuivre ses études et décroche un Master en Médiation culturelle. Aujourd’hui marque le dernier jour de la mission de volontariat de Halima.

Quel a été ton projet de mobilité et pourquoi avoir choisi ce type de mission ?

En 2013, j’ai été sélectionnée pour être volontaire international de la Francophonie, un programme de l’Organisation Internationale de la Francophonie qui favorise la mobilité professionnelle des jeunes francophones. J’ai été séduite par la qualité de ce programme et la prise en charge de  l’ensemble des frais inhérents à mon voyage et à ma mission.
Pendant une année, j’ai été mise à disposition de la Commission de l’océan Indien, organisation intergouvernementale regroupant 5 pays à savoir l’île Maurice, la France/Réunion, Madagascar, les Comores et les Seychelles. J’ai occupé le poste d’assistante de communication et participé à la vulgarisation auprès des médias de la région de plusieurs projets particulièrement dans les domaines de l’économie, de l’environnement, du développement durable ou encore de la coopération politique.

À présent, j’ai une bonne connaissance de la situation économique de chaque pays de la région : potentiel dans les secteurs touristique, agricole, piraterie maritime et desserte aérienne, situations géographiques, niveaux de développement, atouts pour attirer les investisseurs, échanges internationaux, entre autres. J’ai beaucoup appris sur la coopération politique, ce sont des connaissances et des compétences que je pourrais exploiter pour mon futur métier. De plus, l’environnement de travail bilingue m’a été d’une grande utilité car j’ai pu renforcer mon niveau de compréhension de l’anglais.

A-t-il été facile pour toi de bouger ?

Pour moi, globalement le programme VIF est une réussite. L’Organisation Internationale de la Francophonie s’est chargée de toutes les démarches administratives et je n’ai pas eu de soucis majeurs au départ comme à la fin de mission.

Qu’est ce qui t’a le plus marqué   ?

Le volontariat, on s’y engage avec son lot de galères et de moments forts ! C’est l’occasion de prendre des responsabilités, de monter des projets et de les voir aboutir, de rencontrer des personnes de divers horizons, d’enrichir son réseau.
C’était aussi une opportunité pour moi de découvrir et d’apprécier les richesses humaines, naturelles et culturelles qu’offre la région. J’ai eu l’opportunité de vivre chez une famille dont le papa est indo-musulman et la maman chinoise. J’ai partagé leurs cultures et leur ai fait découvrir la mienne.
Maurice est un pays avec une richesse culturelle immense. Côté gastronomie, je me suis régalée et heureusement que je faisais du sport (zumba) pour garder la ligne. J’ai fait des rencontres enrichissantes au coin de la rue, en attendant le bus, au travail, au supermarché, au détour de colloques. À ce sujet, une dame mauricienne de confession musulmane m’a invité pour la fête du mouton le mois dernier dans sa famille. J’ai aussi plusieurs fois partagé des repas ou des déjeuners avec des végétariens dont la philosophie de vie m’a conquise. La vie quotidienne dans mon quartier était rythmée par les appels à la prière du muezzin (cinq fois par jour), la cloche de l’église et les saveurs particulières de la cuisine indienne. J’ai été heureuse de bénéficier de cette chance unique de vivre une année dans cette île reculée du monde.

Selon toi, quelles sont les choses importantes à faire quand on arrive dans un pays étranger ?

Je pense qu’il faut :

  • rencontrer des gens, les aborder, aller au-delà des clivages socio-culturels, s’intéresser aux locaux
  • ne pas avoir peur de l’inconnu, la mobilité ne peut être que bénéfique. S’ouvrir au monde offre des opportunités professionnelles et un enrichissement personnel.
  • avoir une activité sportive et une vie personnelle en dehors de la mission professionnelle. Se renseigner sur la mission avant le départ et pendant les deux premiers mois, (connaissance de la structure d’accueil, prise de contact avec le responsable, hébergement, habitudes alimentaires spécialement quand vous avez des préférences et/ou restrictions, etc.)
  • garder contact avec son pays d’origine en suivant l’actualité

Prenez-vous en main et foncez car le jeu en vaut la chandelle !

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