Faire le tour du monde en 80 jours : entre exploit et dépassement de soi

La mobilité se traduit de multiples manières. Elle peut être préparée, organisée, budgétisée, montée, planifiée. On se prépare psychologiquement après avoir pensé son projet, on se prépare financièrement pour ne manquer de rien, on pense à tout ! Mais il est des personnes qui aiment l’aventure, la vraie, celle où les lendemains sont incertains et où la prise de risque est grande. C’est comme un jeu de poker que deux jeunes amis, Milan et Muammar, ont décidé de vivre un projet de mobilité en faisant le tour du monde en 80 jours. Plus qu’une course contre la montre c’est un exploit qu’ils ont réussi à accomplir car oui il fallait être organisé pour respecter le délai mais surtout il fallait tenir jusqu’au bout sans un sou…

A cœur vaillant rien d’impossible

Milan, 27 ans, et Muammar, 38 ans, sont amis et se sont lancés le défi de faire le tour du monde en 80 jours et cela sans un sou ! 80 jours, ça ne vous rappelle rien ? Eh oui c’est bien un joli clin d’œil au roman de Jules Verne, où Phileas Fogg, un gentleman anglais, fait le pari de se lancer dans un tour du monde en 80 jours accompagné de son serviteur Passepartout.

C’est donc en un peu plus de deux mois qu’ils ont réalisé cet exploit grâce à la générosité des personnes rencontrées tout au long de leur itinéraire. En effet, ils ont trouvé le moyen de voyager gratuitement en faisant usage de leur sens de la négociation et après de très longs échanges avec leurs hôtes. Cette vivacité d’esprit leur a permis de traverser toute l’Europe jusqu’à la Turquie, puis l’Asie, L’Iran, le Pakistan, jusqu’à Singapour, et enfin l’Amérique, de Chicago à New York.

Le plus surprenant reste le fait qu’ils aient même pu arriver à avoir quelques jours d’avance sur leur planning, ce qui leur a permis de prolonger le défi jusqu’à Marrakech. Ce duo a su donc relever le challenge fou d’un tour du monde en 80 jours mais surtout sans un sou, un challenge quasi-impossible.

Voyager sans un sou, c’est possible ?

La négociation, le dialogue, ont été leur véritable atout et ce qui leur a permis de voyager gratuitement même s’il a fallu parfois insister pendant des heures auprès des personnes susceptibles de les aider, la persévérance était alors de mise. Une fois leur objectif atteint, c’est avec beaucoup de satisfaction et de joie qu’ils ont pu constater qu’il existe des gens généreux et pleins de bonté et ce, partout dans le monde.

Malgré les difficultés, Milan et Muammar n’ont jamais dormi à la belle étoile durant cette aventure de 80 jours. La générosité n’a ni nationalité, ni religion, ni origine sociale. Elle pouvait aussi bien venir d’une personne riche, que d’une autre qui l’était beaucoup moins voire pas du tout. Ils ont avant tout misé sur l’humain, sa grandeur d’âme et son altruisme.

Nos deux amis souhaitaient également s’éloigner du confort avec l’idée de partir avec pour unique bagage un sac sur le dos afin de vivre une expérience simple et empreinte de minimalisme. Cette aventure leur a véritablement permis de leur redonner espoir en l’humanité…

Une aventure pleine d’embûches à des fins humanitaires

Ce voyage n’a pas seulement rimé avec évasion et beaux paysages, il a aussi été synonyme de maladie, de vols et de remise en question quant à leur volonté. Dans ce type de projet fou et audacieux, il est important de garder en tête son objectif à savoir le dépassement de soi et de ne pas le perdre de vue car l’épreuve réside beaucoup plus dans la patience et la persévérance que dans le but en soi, à savoir arriver à faire le tour du monde en 80 jours. Les moyens plus que la fin, la témérité plus que le résultat.  

Derrière ce tour du monde en 80 jours sans un sou se cache avant tout un objectif humanitaire. En effet, une récolte de fonds pour Haïti était en jeu et les deux jeunes hommes y sont parvenus encore une fois grâce à la générosité des personnes qu’ils ont pu croisées.

L’histoire de ce périple moderne met en avant l’idée que tout projet doit être motivé par un objectif auquel nous tenons et qui a du sens. Notre duo a été bien au-delà qu’ils ne pouvaient l’imaginer en termes de dépassement de soi et a connu le doute, le désespoir et la déception. Cependant, il a tenu bon et n’a jamais abandonné car animé par l’envie d’atteindre son objectif. Et vous seriez-vous capables de relever ce fabuleux défi ?

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